Etranges et fascinantes peintures que celles de Rina Ma-ruyama, une jeune japonaise qui vit à Paris depuis cingans. Des femmes aux proportions généreuses s’offrent auregard, le corps paré d’une peau jaune orangé qui irradiesur un fond noir. De grand format, les toiles fontsensation. Les personnages vous toisent du haut de leurnudité voluptueuse, sans paraître se soucier de qui-conque, ou si peu. Les corps de Rina Maruyama, écrit lecritique d’art Christian Noorbergen, toujours en positionstatuaire, sont en situation dominante. Ils regnent enmajesté charnelle. Ils portent la contemplation jusqu’aubord aigu de l’infini. La peinture ne joue pas icid’effets de manches et se livre dans son dépouillement,dans une « économie de moyens » comme on dit, qui donne àvoir l’humain sans fioritures, tel un objet peut-être, unobjet d’études, comme le serait quelque insecte sous laloupe de l’entomologiste, avec ses courbes et sespostures, son corps, à découvert. < Ludovic Duhamel