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Rina Maruyama / Press

MIROIR DE L’ART

#115 (2021)

RINA MARUYAMA

DES CORPS EN MAJESTÉ CHARNELLE….

Corps de ciel, corps en apesanteur, corps-univers. Jeune artiste venue du Japon, Rina Maruyama, parisienne d’adoption, propose une très riche vision renouvelée de l’humain. Spiritualisée, densifiée et comme en apesanteur, la chair sacralisée se détache pudiquement, et fièrement, de l’étendue. Elle règne en plénitude. En infinitude.

La sagesse d’Asie étreint du dedans ses somptueuses nudités. Empreintes d’une autre pensée, quand c’est le corps qui déclenche des pensées, et oxygène au profond le mental. Les corps peints de Rina Maruyana, sur fond d’insondable espace, sont autant de repères d’âme, aux confins de tous les attendus charnels. Ses corps, toujours en position statuaire, sont en situation dominante. Ils règnent en majesté charnelle. Ils portent la contemplation jusqu’au bord aigu de l’infini.

Le corps d’apparat est un corps factice, fabriqué de toutes pièces culturelles, imposé et dogmatique. Le corps maruyanesque est vécu, vital et habité. Il est demeure d’universelle humanité. Corporéité marquée d’abstraction sensuelle, et riche de chaude épaisseur vitale. Corps nus et vibrants, dépouillés de tout sinon de l’essentiel. Vibrants de tension interne et de beauté solaire

Le corps d’apparence est fantôme d’éternité. Le corps peint des peintres est corps d’ultime résistance, corps d’indispensable vérité. Le corps des profondeurs n’a pas voix au chapitre léger des apparences.

Le corps, distingué du paysage, incarne une sorte de rupture symbolique du cordon ombilical, la possibilité de vivre sans attache, dans l’autonomie d’une relation de maîtrise existentielle. Cette séparation première suppose la capacité d’accueil de l’altérité intracorporelle. L’artiste, comme le pharaon défunt s’auto-engendrait pour l’éternité de sa renaissance, recrée son corps par le processus de création, comme il recrée le paysage charnel de sa vie rêvée. L’œuvre de Rina Maruyana démontre l’impérieuse nécessité du dépouillement pictural. – « Christian Noorbergen »

RINA MARUYAMA

BODIES IN CARNAL MAJESTY…

Body of sky, body in weightlessness, body-universe.

Rina Maruyana, a young artist from Japan, and Parisian by adoption, offers a very rich and renewed vision of humanity. Spiritualized, densified and as if in weightlessness, the sacred flesh detaches itself modestly, and proudly, from the expanse. It reigns in fullness. In infinity.

The wisdom of Asia embraces from within its sumptuous nudity. Imprinted from another way of thinking, where the body triggers thoughts, and breathes oxygen into the depths of the mind. Rina Maruyama’s painted bodies, set against a background of unfathomable space, are the only landmarks of the soul within the confines carnal expectations. Her figures, while in statuary positions, remain dominant. They reign in carnal majesty. They carry contemplation to the razor’s edge of infinity.

The ceremonial body is an artificial body, created from all manner of cultural scraps, imposing and dogmatic. The “Maruyanesque” body is lived, vital and inhabited. It is the home of humanity in the universe – corporeity marked by sensual abstraction, and rich in warm, vital thickness. Naked and vibrant bodies, stripped of everything except the essential. Vibrant with inner tension and solar beauty.

The body of appearance is a specter of eternity. The painted body is a body of ultimate resistance, a body of indispensable truth. The body of the deep has no presence in the shallow chapter of appearances.

The body, distinguished from the landscape, incarnates a sort of symbolic separation from the umbilical cord, allowing the possibility to live untethered, and autonomous of existential mastery. This primal separation presupposes the ability to accommodate intercorporeality and otherness. The artist, like the deceased pharaoh who would self-generate his own rebirth for all eternity, recreates her body through the very process of creation, just like she recreates the carnal landscape of her dreamed existence.

Rina Maruyana’s body of work demonstrates the imperative need for pictorial stripping. – « Christian Noorbergen »

リナ マルヤマ

荘厳さとしての肉体

日本からパリにやって来た若いアーティスト、リナ・マルヤマは身体への新しい視点を提案している。あたかも無重力状態の中で凝縮された精神性によって、純化された肉体が、堂々としかも無垢に、背景から遊離されて存在する。それらの肉体は絶対的で圧倒的に君臨している。

東洋の叡智が内側から裸体を成形している様な彼女の世界感の中では、身体の形そのものが精神を生み出し、感覚を導き出しているのだ。

識別不能な背景の上に描かれたリナ・マルヤマの裸体は、人体の輪郭線であると同時に精神の外的限界でもあるのだ。

彼女の描く身体は常に彫像的ポーズで、挑戦的で荘厳である。しかも無限に至る微細な極限までくまなく注視されている。

その肉体の荘重さは不自然でさえある様に見える。独断的で恣意的とさえ言える造形は、異文化からの産物であるからかも知れない。

“マルヤマネスク”な裸体は、生きられ、活きられ、居住されているのだ。その所在位置こそ、普遍的人間性という事であろうか。性的要素の徹底的排除によって、生命の温度だけが厚く温かく伝わって来る。

小刻みな振動以外の何物も纏(まと)っていないので、強いて言えば「本質」だけが残されているのだ。

振動は本質の緊張から発せられているのであろうか。まるで太陽光のように輝いている。

外観とは永遠の亡霊である。画家の描く肉体は決定的抵抗としての形態であり、不可欠な真理なのである。故に真理としての肉体は、外観とは無関係なものである。

肉体は、風景などと異なって、抽象的な独立性、すなわち実存という関係性に於いて、自立して存在できる可能性を持っている。この根源的分離性こそ、肉体の”他者化”を許すものである。

このアーティストは、あたかも昔日のファラオの如く、永遠の再誕を自ら繰り返し、クリエーションというプロセスによって、作品を再生させ続けている。それらは夢の世界に描かれた人体風景なのである。

リナ・マルヤマの作品は絵画が究極的に放棄せねばならない様々な要素を我々に示唆しているのだ。
(クリスチャン・ノーベルゲン)

aralya

– Le média qui pose un regard différent sur l’art actuel –
Christian Noorbergen (le 9 février 2022)

RINA MARUYAMA

S’abandonner à l’essentiel

Dans le registre immense et universel des apparences corporelles, Rina Maruyama, jeune artiste venue du Japon et parisienne d’adoption, prend date.

Unique, son art profond spiritualise une prodigieuse et somptueuse nudité, sacrale et frontale, toujours en apesanteur. Corps d’absolue pureté flottant dans les limbes en constante méditative attitude, en posture chorégraphique, en situation d’extrême féminité, maternité comprise. Corps nus et vibrants, dépouillés de tout sinon de l’essentiel. Un tableau de 10 mètres carrés impressionne, pour la première fois.

Le corps et l’univers se confondent. Fascinée par le corps humain et sa nudité, elle s’intéresse à toutes ses formes, de sa genèse première au processus de vieillissement. Chaque centimètre carré de ses silhouettes est un microcosme à part entière, vibrant de tension interne et de beauté solaire. Ses peintures de grand format fascinent par leur étrangeté décalée et dégagent une très contagieuse énergie.

Chez Rina Maruyama, le corps, sans attache terrestre, en majesté charnelle, est stellaire, rêvé et contemplatif. Au bord de l’infini, il éblouit l’étendue. Il est pure création mentale. Corps et peinture ne font qu’un.

リナ マルヤマ

本質に委ねる

雄大で普遍的な肉体表現を携えて日本からパリにやってきた若き女流画家リナ・マルヤマが作品を発表した。

彼女の作品は独創的で、精神性が高く、驚くべき神聖さをダイレクトに示しているのであるが、全てが無重力空間に浮遊しているように見える。

カオスの中に流れる絶対的な静寂、瞑想中であるような緊張度の高い姿勢、女性としての存在感、そして母性感…

本質以外の何も纏(まと)わない肉体。10mの巨大な作品も初公開されている。

肉体と外界が境なく混在している。このアーチストは人間の身体の発生から老化までの全ての外観に興味を示している。

画面の細部までの全てが躍動し輝いている。

特に彼女の大作は、ある種異様な感染的エネルギーを感じさせるものである。

リナ・マルヤマの描く肉体は地上での存在を超え、その荘厳さによって、宇宙的、夢想的、観念的である。

無限への拡がりに視覚は導かれ、精神の純粋な具現化及び肉体と芸術の一体化が達成されている。

aralya

– Le média qui pose un regard différent sur l’art actuel –
Christian Noorbergen (le 26 juillet 2021)

RINA MARUYAMA

Corps d’âme, corps des confins

Corps de ciel, corps en apesanteur, corps-univers. Jeune artiste venue du Japon, Rina Maruyana, parisienne d’adoption, propose une très riche vision renouvelée de l’humain.

Spiritualisée, densifiée et comme en apesanteur, la chair sacralisée se détache pudiquement, et fièrement, de l’étendue. Elle règne en plénitude. En infinitude.

La sagesse d’Asie étreint du dedans ses somptueuses nudités. Empreintes d’une autre pensée, quand c’est le corps qui déclenche des pensées, et oxygène au profond le mental. Les corps peints de Rina Maruyana, sur fond d’insondable espace, sont autant de repères d’âme, aux confins de tous les attendus charnels. Ses corps, toujours en position statuaire, sont en situation dominante. Ils règnent en majesté charnelle. Ils portent la contemplation jusqu’au bord aigu de l’infini.

Le corps d’apparat est un corps factice, fabriqué de toutes pièces culturelles, imposé et dogmatique. Le corps maruyanesque est vécu, vital et habité. Il est demeure d’universelle humanité. Corporéité marquée d’abstraction sensuelle, et riche de chaude épaisseur vitale.

Le corps d’apparence est fantôme d’éternité. Le corps peint des peintres est corps d’ultime résistance, corps d’indispensable vérité. Le corps des profondeurs n’a pas voix au chapitre léger des apparences.

Le corps, distingué du paysage, incarne une sorte de rupture symbolique du cordon ombilical, la possibilité de vivre sans attache, dans l’autonomie d’une relation de maîtrise existentielle. Cette séparation première suppose la capacité d’accueil de l’altérité intracorporelle. L’artiste, comme le pharaon défunt s’auto-engendrait pour l’éternité de sa renaissance, recrée son corps par le processus de création, comme il recrée le paysage charnel de sa vie rêvée.

L’œuvre de Rina Maruyana démontre l’impérieuse nécessité du dépouillement pictural. Et le regard enfin s’abandonne à l’essentiel.

リナ マルヤマ

魂の肉体 極限の肉体

天空の肉体、宇宙に繋がる無重力の肉体。リナ・マルヤマは日本から来た若いアーティストで、現在はパリに住み人間の身体に対する新たな視点を提唱している。
霊化され純化された肉体が静寂に、しかも力強く空間に浮遊している。それらは絶対的に無限の上に君臨しているのだ。
東洋的叡智が圧倒的な裸体の中に包含されている。肉体が精神を生み出し、その深部に気を吹き込むというのは我々のものではない別世界の思考法だ。

神秘的な背景に描かれているリナ・マルヤマの肉体は精神の存在位置の境界を示している。
彼女の作品は彫像的で確定的な肉体の尊厳を描いており、無限に広がる極細部にまで視点が注がれている。

華美に飾られた肉体は文化や教義によって作られ強いられた虚構でしかない。だがマルヤマの肉体は生き、動いて、命が棲んでいる普遍的肉体なのだ. そこには性的な官能性は感じられず、ただ生命の温度だけが伝わって来る。

外見的肉体は永遠の亡霊である. 画家の描く肉体は必然的真実という意味では決定的な抵抗である。深淵的肉体は単純な外見を語るものではない。

背景から浮き出た肉体はあたかも臍の緒から切り離され一人で生きてゆく人間の実存的関係性からの自立を象徴的に表現しているかの様である. この第一次的分離は肉体内部の他者性という可能性さえも暗示している。

この作者はいにしえのファラオが永遠の命として蘇えろうとしたように、自分自身の体を描き出すことによって再生し、夢のような肉体風景を生み出したのだ。

リナ・マルヤマの作品は絵画の進むべき必然性を示唆している。画家の視点は事物の本質にこそ向けられるべきだということを。